Il est temps pour les jeunes politiciens de se préparer pour les élections communales d’Octobre 2018. Se présenter en politique ça se travaille.
J’ai reçu les premières demandes de préparation pour les nouveaux jeunes politiciens.
Etre motivé, avoir des idées, être engagé c’est bien mais ça ne suffit pas pour faire un bon politicien.
Selon Roger-Gérard Schwartzenberg dans son livre « l’Etat- Spectacle » :
« La politique, autrefois, c’étaient des idées. La politique, aujourd’hui, ce sont des personnes. Ou plutôt des personnages. »
Il va donc falloir travailler son langage corporel, sa singularité, sa présence, son aisance corporelle, son discours, la façon de le dire,…
Je ne travaille pas avec des personnes qui me demandent de les aider à avoir du pouvoir pour manipuler les autres. Même si, bien sûr, la communication c’est de la manipulation dans une certaine mesure, puisqu’en disant les choses d’une certaine façon, en utilisant la voix, les mots, le ton, les exemples, le discours passe mieux. J’aurais adoré coacher François Hollande sur sa communication. Il y avait un travail intéressant à faire avec lui. Tout d’abord au début de son mandat : son phrasé typique, un peu linéaire et plaintif, le ton, la voix, le manque de dynamique dans ses discours peu adapté à un public diversifié. Sa démarche un peu nounours.
Je m’amuse lors des débats présidentiels, en France, à regarder le langage corporel. Rien qu’en voyant l’attitude des candidats, leurs réactions, je peux me faire une idée de celui qui est bien préparé, qui se sent confiant et qui va gagner l’intérêt des auditeurs. Par exemple le fameux débat Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, en 2007, on pouvait voir que Sarkozy était très bien préparé alors que Ségolène semblait plus compter sur son naturel. Ou le débat entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, le langage corporel de chacun est vraiment très évocateur.
Macron, lui, semble à l’aise en toutes circonstances et s’adapte automatiquement à la situation et à son interlocuteur. A titre d’exemple, on se souviendra de sa façon de serrer la main de Trump, en la tirant vers lui avec fermeté.