Adapter son discours en fonction du public : la clé d’une prise de parole réussie
Prendre la parole, c’est avant tout entrer en relation avec un auditoire. Et comme dans toute relation, il est essentiel de s’adapter à l’autre pour que le message passe, qu’il touche et qu’il laisse une trace. Trop souvent, les orateurs se concentrent sur ce qu’ils veulent dire, sans penser suffisamment à la manière dont leur message sera reçu.
Or, un même contenu peut susciter l’enthousiasme, l’indifférence ou même l’agacement… selon la façon dont il est transmis. Adapter son discours, ce n’est pas simplement changer ses mots, c’est aussi ajuster son ton, son énergie, ses exemples, pour que le message passe vraiment – dans le fond comme dans la forme.
1. Quel message je veux transmettre ? Et comment il sera perçu ?
Plutôt que de dresser une longue fiche technique sur le public, il est souvent plus efficace de se poser une question centrale : Quel est le cœur de mon message ? Et est-ce qu’il va être perçu comme je l’espère ?
Prenons un exemple concret : une femme devait faire une présentation sur l'alimentation et les astuces pour rester jeune. Son contenu était pertinent, mais sa posture, son ton de voix, sa manière de s’exprimer donnaient l’impression d’une personne fatiguée, un peu éteinte… Ce décalage entre le message verbal ("rester jeune") et ce qu’elle transmettait non-verbalement ("je me sens vieille") empêchait l’auditoire d’y croire. Avec un accompagnement, elle a pu modifier sa posture, son ton, et insuffler une énergie plus cohérente avec son message – et là, le discours a pris tout son sens.
2. Adapter son langage et son ton : une preuve de considération
On ne s’adresse pas à tout le monde de la même manière. Parler avec des experts ou avec des novices, avec des enfants ou des collègues, ça demande des ajustements :
Simplifier quand c’est nécessaire, sans infantiliser.
Affiner et approfondir si le public est plus pointu.
Trouver un ton juste : complice, professionnel, inspirant, en fonction du contexte.
Mais au-delà du vocabulaire, c’est le ton général, l’intention, la posture qui comptent. L’enthousiasme, la conviction, la sincérité peuvent faire toute la différence.
3. Illustrer avec des exemples vivants
Un bon exemple vaut souvent mieux qu’un long discours. Et pour qu’il fonctionne, il doit parler à votre public. C’est là qu’un coach peut être précieux : pour choisir les anecdotes les plus percutantes, les histoires qui font mouche, et éviter les références qui tombent à plat.
Un jour, une jeune avocate préparait une intervention pour des lycéens. Son discours initial était très technique, truffé de jargon juridique. Nous avons travaillé ensemble pour l’aider à raconter son parcours, à parler de ses rêves, de ses premières plaidoiries. Le jour de la conférence, les élèves étaient captivés. Ils l’écoutaient, posaient des questions, certains se sont même dit inspirés pour se lancer dans le droit. Ce changement, c’était une question de forme bien plus que de fond.
N'hésitez pas à consulter mon article sur la prise de parole en public : Vaincre la peur de la prise de parole : un défi accessible à tous
4. Observer et s’adapter en direct
Un discours ne se fige pas une fois écrit. Il vit. Il réagit. Et un bon orateur sait observer son public : regards, postures, réactions… Il peut alors ajuster, rebondir, reformuler. Cela demande une certaine confiance, mais surtout une grande écoute.
Un coach vous apprend à interpréter les signaux que renvoie l’auditoire, et à vous sentir libre de faire des choix en direct. C’est là que la prise de parole devient vraiment vivante.
5. L’accompagnement : un levier pour faire passer le bon message
Savoir s’adapter à son public ne s’improvise pas. Cela se travaille. Et un coach peut vous y aider concrètement :
En clarifiant votre intention, pour que le fond et la forme soient alignés.
En vous aidant à incarner votre message : voix, posture, regard, rythme.
En vous donnant un regard extérieur bienveillant mais exigeant.
En vous aidant à choisir les bons exemples, le bon ton, la bonne énergie.
C’est une collaboration qui vous permet d’être plus juste, plus convaincant, plus vous-même… tout en étant plus proche de votre public.
En résumé :
Adapter son discours, ce n’est pas se déguiser en quelqu’un d’autre. C’est simplement se mettre en lien, faire preuve d’intelligence relationnelle, d’empathie, de cohérence. C’est faire en sorte que ce que vous dites, ce que vous montrez, et ce que vous transmettez… aillent tous dans le même sens.
Et c’est souvent grâce à un accompagnement ciblé qu’on y parvient le plus efficacement.
Vous pouvez aussi consulter mon article précédent : Comment vaincre la peur du jugement en prise de parole ?
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